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Ce que révèlent tes pas (et pourquoi ta mobilité fait encore mal après ta réadaptation)

  • Photo du rédacteur: Andy Audet
    Andy Audet
  • il y a 2 jours
  • 4 min de lecture
« Traces de pas dans la neige passant d’un motif asymétrique à une démarche plus équilibrée, avec de légers motifs énergétiques teal et or symbolisant l’organisation du système nerveux et la réorganisation de la marche. »

Ce matin, en marchant dans la neige, j’ai remarqué quelque chose de simple, mais qui me fascine toujours :

chaque personne laisse une trace différente.


Certaines traces sont centrées.

Certaines s’évasent vers l’extérieur.

Certaines sont plus courtes d’un côté et plus longues de l’autre.


Et ça m’a ramené à une cliente qui m’avait dit :


« Je viens de réaliser qu’un de mes pas est toujours plus long que l’autre. »


Elle ne savait pas si c’était important.

Elle ne savait pas ce que ça voulait dire.

Elle ne savait pas si c’était lié à sa hanche… à son dos… ou à ce léger “off” qu’elle sentait chaque fois qu’elle marchait.


Mais son corps racontait déjà l’histoire.


LE PREMIER TEST QUI A TOUT RÉVÉLÉ : MOBILITÉ ACTIVE VS MOBILITÉ PASSIVE


Quand elle est arrivée, je lui ai fait un test de Lever de Jambe Tendu.


D’abord, j’ai levé sa jambe (mobilité passive).

L’amplitude était limitée, mais présente.


Puis je lui ai demandé de lever la jambe elle-même (mobilité active).

Et l’amplitude a été réduite de moitié.


Cette différence dit tout.


Pas à cause de muscles “raides”.

Pas à cause de faiblesse.

Mais à cause de ce que le système nerveux permet, protège ou bloque.


Mobilité passive = ce que le corps pourrait faire.

Mobilité active = ce que le corps se sent en sécurité de faire.


La plupart des gens n’évaluent que la partie passive —

et c’est là que la réadaptation traditionnelle manque souvent la vérité.

“Comparaison de la mobilité en élévation latérale de la jambe, avant et après. Du côté gauche, intitulé ‘Avant,’ deux images montrent une élévation plus limitée de la jambe supérieure. Du côté droit, intitulé ‘Après,’ deux images montrent une augmentation visible de la hauteur et de la mobilité de la jambe. L’arrière-plan présente des formes courbes noires, bleues et dorées, avec un logo circulaire ‘VA’ dans le coin inférieur droit.”

POURQUOI LA RÉADAPTATION CLASSIQUE “AMÉLIORE LA MOBILITÉ”… MAIS LA DOULEUR REVIENT


En réadaptation traditionnelle :


Le thérapeute bouge tes membres (mobilité passive)

→ les tissus s’étirent

→ l’amplitude semble meilleure

→ tout le monde se réjouit


Mais le système nerveux n’a rien changé.

Il n’a pas mis à jour sa carte.

Il n’a pas retiré le mécanisme protecteur.

Il n’a pas réorganisé le schéma derrière la limitation.


Alors une fois à la maison :

→ l’amplitude retombe

→ la douleur revient

→ ou la compensation repart dans la même direction


Et en retour, on te dit :


« Tu es juste faible, il faut renforcer tel muscle. »


Sauf que… le problème n’a jamais été la force.


C’était la permission.


TES PAS DANS LA NEIGE MONTRENT CE QUE TON SYSTÈME PROTÈGE ENCORE


Quand un pas est plus court que l’autre, ce n’est pas une “habitude”.


C’est une décision du système.


Le système nerveux choisit :

• la quantité de charge que reçoit chaque jambe

• l’amplitude qu’il autorise

• la façon de distribuer le poids selon des blessures, tensions ou schémas passés

• la direction dans laquelle il se sent le plus stable


Tes traces deviennent une lecture de ton organisation interne.


C’est pour ça que quand quelqu’un me dit :

« J’ai remarqué qu’un de mes pas est plus court »,

ma première pensée est :


Ton système montre son histoire.


LE VRAI TRAVAIL N’EST PAS D’ÉTIRER OU DE RENFORCER — C’EST DE RÉORGANISER


Si elle ne pouvait pas lever la jambe activement, ce n’était pas une question de force.

Son système nerveux maintenait une contraction protectrice autour d’un vieux schéma.


Mon travail vise justement à :

• laisser tomber le réflexe protecteur

• dissoudre les compensations que le corps retient

• restaurer la carte que le corps veut réellement utiliser

• recalibrer le système pour que mobilité active et passive puissent enfin se rejoindre


Quand ça se réorganise, tout change :


Le pas s’égalise.

La hanche se détend.

Le bas du dos arrête de retenir.

Et la personne retrouve son mouvement naturel.


THÉRAPIE PASSIVE VS TRAVAIL ORIENTÉ SYSTÈME NERVEUX


Ce texte n’est pas une critique de la thérapie traditionnelle.

C’est une mise en lumière de la couche manquante :


Thérapie passive

→ Le corps reçoit du mouvement, mais la carte interne ne change pas.

→ Utile pour un soulagement temporaire, pas pour un changement durable.


Réorganisation du système nerveux (mon travail)

→ Le corps met à jour sa structure interne.

→ Les mécanismes protecteurs se relâchent.

→ L’amplitude devient utilisable.

→ Les changements tiennent.


C’est pour ça que ses pas ont changé après la séance.

Pas parce que j’ai “corrigé” son pied

mais parce que son système s’est enfin senti assez en sécurité pour arrêter de protéger.


LA NEIGE DIT TOUJOURS LA VÉRITÉ


Chaque hiver, les traces me rappellent :


Ton corps parle bien avant que la douleur apparaisse.


Ça se voit dans :

• la longueur de ton pas

• l’angle de ton pied

• la montée ou l’effondrement de ton arche

• la rotation de ton genou

• le rythme gauche/droite


Tes pas sont un miroir de ton système nerveux.


Et quand tu comprends comment réorganiser le système derrière eux…

le mouvement redevient naturel.


SI TU TE RECONNAIS — UN PAS PLUS COURT, UNE HANCHE PLUS LOURDE, UN CÔTÉ TOUJOURS “OFF”…


Ce n’est pas l’âge.

Ce n’est pas la faiblesse.

Ce ne sont pas des “mauvaises habitudes”.


C’est ton système qui protège quelque chose dont il n’a plus besoin.


Et cette partie peut être recalibrée.


Si tu veux explorer comment tes pas reflètent ton organisation interne :

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