L’échelle de préparation : voir où tu es vraiment
- Andy Audet
- 9 oct.
- 3 min de lecture

Parfois tu veux tout changer…
Et pourtant, rien ne bouge. D’autres fois, la plus petite suggestion devient une bouée de sauvetage.
Ce n’est pas une question de motivation, de discipline ou de volonté. C’est quelque chose de plus subtil : ton niveau de préparation.
La préparation, c’est la capacité — pas la volonté
La préparation ne juge pas ta force. Elle ne dit pas si tu es “assez engagé.”Elle montre combien ton système peut accueillir, intégrer et activer maintenant.
Certains jours, tu es figé. Lourd. Même penser à agir semble impossible. D’autres jours, tu te montres, curieux mais prudent. Parfois, tu débordes d’énergie, prêt à agir — mais cette énergie se perd dans la lutte ou la preuve. Et puis, il y a des jours où tout est naturel. Les actions coulent sans effort.
Ce n’est pas une question de juste ou faux
Où que tu sois, ce n’est pas un échec. C’est simplement le reflet de la capacité disponible à cet instant.
Même avec une grande préparation, l’énergie peut encore s’accrocher aux vieilles batailles : lutter seul, prouver sa valeur, sauver les autres. Ça ne veut pas dire que tu n’es pas prêt. Ça veut dire que ton énergie n’a pas encore trouvé son flow.
La préparation, c’est du carburant dans le réservoir — mais sa direction dépend de l’alignement de ton système.
Quand la préparation change tout
Être en mode survie, c’est comme être figé : avancer par réflexe, lourd, sans aucune énergie à dépenser. Dans cet état, même l’idée d’essayer quelque chose de nouveau — une thérapie, un changement, une conversation — semble hors de portée.
Quand le système commence à s’ouvrir, la préparation se manifeste par de la sensibilité. Tu te penches en avant, curieux, mais tu recules tout aussi vite. Le cœur murmure « peut-être », tandis que le corps répond encore « pas trop ».
Avec plus de capacité, l’énergie cherche à bouger. Tu ressens des élans de créativité, une envie d’agir, une faim de changement. Mais cette même énergie peut aussi se déverser dans de vieilles batailles — prouver, forcer, porter ce qui ne t’appartient plus.
Et puis, il y a des jours où la préparation prend la forme du flow. Là où l’effort disparaît, où les actions coulent naturellement, et où l’énergie nourrit la cohérence plutôt que la lutte.
La différence entre ces états ne dépend pas d’essayer plus fort. Elle se joue dans la reddition — ce moment où tu relâches la prise, permettant au système de passer de l’ombre au flow.
Le pont, c’est la reddition
Le passage de la lutte au flow ne vient pas d’un effort supplémentaire. Il vient d’un pivot plus doux : la reddition.
La reddition n’est pas une résignation. Ce n’est pas abandonner. C’est ce moment où tu relâches la prise — quand tu réalises que tu n’as pas à lutter, à prouver ou à tout porter.
C’est là que la préparation se transforme. Là où la même énergie qui servait à lutter se met à nourrir la cohérence.
Réflexion de clôture
Alors, où es-tu aujourd’hui ?
Figé ? En train de tester le terrain ? Plein d’énergie mais encore dans la lutte ? Ou déjà dans le flow ?
Où que tu sois, ce n’est pas une erreur. C’est simplement ton système tel qu’il est maintenant — et ça peut changer.
Parce que la préparation n’est pas un verdict. C’est un miroir. Et quand tu le vois clairement, tu arrêtes de te blâmer… et tu commences à marcher au rythme de ton propre système.




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