Ma posturologie : au-delà de la posture, vers l’alignement
- Andy Audet
- 6 oct.
- 3 min de lecture

Du renforcement aux entrées : le premier déclic
À la fin de mes études en kinésiologie, j’ai découvert la posturologie à peine six mois après mon diplôme. J’avais prévu d’attendre quelques années, mais j’ai senti l’appel plus tôt.
Ce premier cours a été un vrai déclic. J’ai compris que la posture et le mouvement ne reposaient pas sur “s’entraîner plus fort” ou répéter sans fin des programmes de réhabilitation. Tout dépend des entrées sensorielles — les informations que le corps reçoit pour s’organiser.
Ce qui m’a frappé : quand les entrées sont justes, un programme de 12 semaines peut s’écrouler en 2 minutes. Au lieu d’“entraîner” quelqu’un à mieux bouger, c’était comme si je parlais à un corps qui ne pouvait pas m’entendre. Mais quand l’entrée change, le mouvement devient fluide, sans effort ni répétition.
La posturologie classique m’a ouvert les yeux sur les automatisations cachées du corps. Nous croyons contrôler nos mouvements. En réalité, nous agissons selon les schémas permis par notre système nerveux. Quand ces schémas sont incohérents, aucune force ne peut compenser.
Au-delà du cadre classique
Ce cours n’était qu’un début. J’ai poursuivi avec des enseignants qui élargissaient la vision — intégrant les réflexes primitifs, le vestibulaire, et les étapes motrices. Puis j’ai plongé dans la neurothérapie et la neurologie fonctionnelle, où l’on pouvait relâcher en temps réel les empreintes tissulaires, fasciales et même émotionnelles.
Certains enseignements incluaient des produits, utiles à l’époque, mais j’ai ensuite trouvé une voie plus directe — travailler avec le corps lui-même, sans intermédiaires. Cela a accéléré les résultats, tout en simplifiant la vie des clients.
La posturologie est alors devenue plus vaste : non plus attendre que les yeux ou les pieds réorganisent la posture, mais reprogrammer directement le cerveau et les tissus, accélérant le processus et ouvrant la voie au flow.
Ma philosophie
Au début, mon slogan était :
« Sans déséquilibre, il n’y a pas d’équilibre. »
Cela exprimait le fait que le corps cherche toujours l’équilibre, même quand les schémas semblent erronés.
Ce message reste vrai, mais aujourd’hui ma perspective est plus large. Avec Harmony et d’autres services, j’ai constaté que l’équilibre n’est pas quelque chose que l’on crée. Il est déjà là, en nous. Ce qui bloque, ce sont les incohérences, les charges ancestrales, les émotions accumulées.
La posturologie demeure le point d’entrée le plus ancré et concret. Avant le mouvement, il y a les entrées. Avant la performance, il y a l’alignement. Quand les entrées sont affinées, le corps bouge mieux instinctivement, sans entraînement ni effort.
La posture comme miroir du tout
La posture n’est jamais “juste physique.” Elle reflète aussi les émotions, le caractère et l’état intérieur. Des épaules arrondies peuvent évoquer l’introversion, mais aussi la protection du cœur. La joie ouvre la cage thoracique. Le chagrin l’alourdit.
C’est pourquoi ma posturologie ne s’arrête pas à la position physique. Les muscles et fascias gardent souvent des traces émotionnelles. Le corps révèle ce qui doit être libéré. Mon rôle n’est pas de forcer, mais de suivre les priorités du corps. Parfois cela signifie laisser l’inconscient guider — accompagner un changement sans que la personne ait besoin de tout analyser.
Ce que vivent mes clients
Avec cette approche, les clients n’ont pas besoin de semelles, ni d’attendre des mois. Les séances sont plus rapprochées (toutes les 3 semaines plutôt que 6) et plus profondes.
Les résultats touchent des zones que la posturologie classique ne pouvait pas atteindre :
circulation lymphatique,
empreintes tissulaires et organiques,
reprogrammation du système nerveux et des fascias,
charges émotionnelles stockées dans le corps.
Et pourtant, cela reste simple. Pour certains, la posturologie est une entrée “physique.” Pour d’autres, Harmony ouvre directement sur les dimensions émotionnelles, ancestrales ou énergétiques. Dans tous les cas, la posture reste une base fiable — un miroir clair de l’équilibre.
Redéfinir la posturologie
La posturologie classique se concentre surtout sur les yeux et les pieds. Ma posturologie regarde tout ce qui influence la posture et le mouvement : réflexes, étapes motrices fondamentales, fascias, système nerveux, émotions, énergie subtile au besoin.
La kinésiologie se dit experte du mouvement, mais néglige souvent les entrées sensorielles qui rendent le mouvement possible. La posturologie m’a donné cette pièce manquante.
Pour autant, je ne suis pas enfermé dans une méthode. Mon travail est une posturologie sans retenue — vivante, adaptable, personnalisée. Pour certains, c’est la posture. Pour d’autres, la cohérence corps-esprit-âme. Toujours, c’est un retour au flow.
Conclusion
Voilà pourquoi j’utilise encore le mot posturologie. Il parle aux gens. C’est un repère. Mais ce qui se passe en séance, c’est autre chose — une fusion de science, de précision neurologique, de libération fasciale, et, quand c’est nécessaire, de recalibrage subtil.
Ma posturologie n’est pas corriger une posture. C’est aider le corps à se souvenir de son équilibre — et laisser le reste s’aligner.






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